Je viens de voir Kiss kiss bang bang et je commence déjà à l'oublier, c'est dire la puissance du film. Mais je m'en fiche, ce n'était qu'un prétexte à assouvir un plaisir coupable de pure midinette: voir s'ébattre Robert Downey Jr., le prince des cabotins, et le reluquer sous toutes les coutures de ses grimaces et mimiques.
Si vous n'accrochez pas à cet acteur, je vais avoir du mal à vous faire comprendre ce que je lui trouve. Mais je vais essayer quand même.
Robert Downey Jr. n'est pas seulement votre beau gosse moyen doté d'un talent d'acteur moyen. C'est à la fois un clown et un Pierrot lunaire, un grand sensible et un enfant terrible - s'il faut parler par clichés. Il est crédible en héros romantique (dans le moitié-raté Fur de Steven Shainberg), il est crédible en play-boy devenu super-justicier dans Iron Man.
Ou plutôt il joue à être improbable dans ces rôles, tout en sachant que son (authentique) génie métamorphique s'occupe du reste pour lui. Avec toujours en filigrane son bonus track, son hypersensibilité toute personnelle, l'impression qu'en plongeant dans ses yeux on trouvera la source des années d'excès qui ont failli avoir sa peau. Son côté Larry Paul si l'on veut, du nom de ce personnage qu'il incarna brièvement dans la série Ally McBeal et qui faisait craquer par sa fantaisie douloureuse. Je suis fan, j'avoue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire