Le snobisme de (beaucoup de) ceux qui se revendiquent "cinéphiles" a le don de me hérisser très fort. Je ne comprends pas, et ne comprendrai jamais, la propension de certains à établir une hiérarchie entre les films, à distinguer ceux que l'on peut (que l'on doit) revendiquer d'avoir vu (et aimé, forcément, comment ne pas?) pour être considéré comme une personne de goût, et ceux qu'il convient de ne voir qu'au second degré, en précisant bien "bon évidemment c'est pas du Bergman, hein" pour se dédouaner auprès des initiés. Si on condense cette pensée, il faut adorer Scorsese et Ozu et voir les films de Jean-Claude Van Damme, mais uniquement pour déconner avec les potes. Parce que c'est comme ça qu'on fait chez les "cinéphiles" (ceux auxquels je pense en rédigeant ce billet du moins).
Pour défriser un grand coup ces pisse-froid, j'ai pris l'habitude de balancer "J'aime Les fraises sauvages et Dirty dancing, à égalité, mais pas pour les mêmes raisons". Parce que c'est vrai: le premier est une grande claque esthétique de l'âge adulte, le second le film de mes 15 ans, je peux les revoir l'un comme l'autre sans lassitude.
Et vlan, voilà que Patrick Swayze vient de mourir. Le torride Johnny Castle de Dirty dancing. Mes années midinettes sont loin derrière moi mais je peux me souvenir avec précision de ces après-midis où, à peine rentrées du lycée, on se repassait la scène finale sans pitié pour la pauvre VHS fatiguée que nous nous prêtions entre copines. Cette scène, elle est visible ici, et punaise de la revoir aujourd'hui j'en ai les larmes aux yeux. C'est très con je sais, fantasme pour fantasme je doute d'éprouver la même chose le jour où Tom Cruise y passera (pourtant Top gun a aussi causé son lot d'émois), c'est sans doute la projection que je faisais, moi l'ado au physique ingrat, sur cette histoire de vilain petit canard. Ou alors simplement le souvenir de ce temps-là et des sensations qui allaient avec (même si l'amertume de certaines d'entre elles m'empêche à tout jamais d'être à proprement parler nostalgique).
Je ne sais pas pourquoi je vous embête avec tout ça, en fait. Je n'ai jamais sympathisé avec le deuil des fans à la mort d'une célébrité (pleurer pour quelqu'un que vous n'avez jamais rencontré, allons donc!), et me voilà réellement triste. Bêtement triste.
Et n'oubliez pas: "Nobody puts Baby in a corner."
Pour défriser un grand coup ces pisse-froid, j'ai pris l'habitude de balancer "J'aime Les fraises sauvages et Dirty dancing, à égalité, mais pas pour les mêmes raisons". Parce que c'est vrai: le premier est une grande claque esthétique de l'âge adulte, le second le film de mes 15 ans, je peux les revoir l'un comme l'autre sans lassitude.
Et vlan, voilà que Patrick Swayze vient de mourir. Le torride Johnny Castle de Dirty dancing. Mes années midinettes sont loin derrière moi mais je peux me souvenir avec précision de ces après-midis où, à peine rentrées du lycée, on se repassait la scène finale sans pitié pour la pauvre VHS fatiguée que nous nous prêtions entre copines. Cette scène, elle est visible ici, et punaise de la revoir aujourd'hui j'en ai les larmes aux yeux. C'est très con je sais, fantasme pour fantasme je doute d'éprouver la même chose le jour où Tom Cruise y passera (pourtant Top gun a aussi causé son lot d'émois), c'est sans doute la projection que je faisais, moi l'ado au physique ingrat, sur cette histoire de vilain petit canard. Ou alors simplement le souvenir de ce temps-là et des sensations qui allaient avec (même si l'amertume de certaines d'entre elles m'empêche à tout jamais d'être à proprement parler nostalgique).
Je ne sais pas pourquoi je vous embête avec tout ça, en fait. Je n'ai jamais sympathisé avec le deuil des fans à la mort d'une célébrité (pleurer pour quelqu'un que vous n'avez jamais rencontré, allons donc!), et me voilà réellement triste. Bêtement triste.
Et n'oubliez pas: "Nobody puts Baby in a corner."