Je me faisais cette réflexion, un brin désabusée, en regardant Le passager de la pluie hier soir. Bon, j'avais déjà pu m'ébaubir devant la juvénile Marlène Jobert de Nous ne vieillirons pas ensemble, mais les déchirements semi-autobiographiques filmés par Pialat et la magnifique interprétation de Jean Yanne m'avaient empêchée de détailler plus avant la plastique fantastique de l'interprète féminine.
L'intrigue un fifrelin embrouillée du film de René Clément a au moins eu cet avantage que j'ai pu tout à loisir me livrer aux affres de ce que la jalousie féminine a de pire, d'autant que Marlène passe son temps à se balader dans des tenues fort courtes, lorsqu'elles ne sont pas carrément translucides. Comme si cela ne suffisait pas elle porte du blanc tout du long, couleur qui ferait passer à peu près n'importe quelle femme de gabarit moyen pour Moby Dick - tandis qu'elle, au contraire, ne fait qu'accentuer son apparence de gouailleuse sylphide, c'est encore plus agaçant. Et je n'évoquerai pas le fait que bien qu'elle soit rouquine, elle arbore un bronzage caramel, c'est trop injuste.
Pour ne rien arranger, je remarquai au générique la présence d'une certaine Marika Green. Qui n'est autre que la sœur aînée (suédoise, arrrgh) de Walter Green. Le mari de Marlène, le papa d'Eva. Green. Et qui n'est pas exactement un boudin de l'année, non plus (c'est la grande blonde qui dépasse Marlène d'une bonne tête, ci-dessous).
Alors forcément, comment voulez-vous, dans ces conditions, qu'Eva Green soit autre chose que superbe, renversante, à mourir debout, même sans maquillage (surtout sans maquillage, en tout cas dans Casino Royale, où les maquilleuses ont eu la main lourde):
On n'a pas tous les mêmes cartes en main à la naissance, c'est rien de le dire: certains et certaines sont des nantis de l'hérédité. Grr.
8 commentaires:
Je subodore que cet avis - à l'heure où la pression valentine se fait des plus ardentes - est un appel à la plus plus sévère dénégation, en ce qui vous concerne chère Jack.
Ma foi, c'est d'autant plus aisé que je connais votre plastique irréprochable. Vous n'avez rien à envier à ces beautés insensibles, si ce n'est l'armée de valetailles à leur service esthétique, les mains plein de produits à appliquer, d'outils plus ou moins camoufleurs, et de fanfreluches, bagouzes et autres objets qui attirent l'oeil loin de l'excroissance, de la tâche ou du trait disgracieux.
Vous, demoiselle Jack, n'avez pas recours à ces artifices. Belle dans la franchise et dans la vérité toute nue, hmmm, car nullement éprise de votre image ni prisonnière du regard de la caméra.
Je vous claque un bisou plein de respect, mêlé de désir et d'admiration.
N'ayez crainte, ne faites donc pas un procès à vos parents, ils ne le méritent pas. Cessons ces antiphrases... heu?, de pointer le contraire du réel par le biais de ces beautés qui n'ont de touchant que le lointain et l'inaccessible.
L'aura magique de la perfection que vous mettez dans la génétique jobertgreenienne n'est qu'un pâle fantasme alors que votre coeur et votre corps, ô combien réels ceux-ci, se parent à la lumière de milles petits brillants dont on ne parvient jamais à connaître l'origine. La magie elle est là.
Sachez détourner le regard de cet écran, malheureuse, ou vous ne croirez jamais ce que je vous dis là. Et pourtant.
Mais pourquoi ce texte "juvénile" ?
Pourquoi, j'ai dépassé la date-limite pour le "juvénile"??? Ouin!
Et pourquoi pas en fait? Pourquoi ne pas m'amuser un peu? Je n'écris pas ici que pour jouer au critique en pantoufles (maniant avec art les références à Tarkovski ou Bergman, t'vois, au niveau du plan-séquence) en espérant qu'on me suppliera un jour d'écrire pour les Cahiers du Cinéma.
Parfois, girls just wanna have fun, nom de nom.
Il est vrai que Le passager de la pluie n'est pas un film à susciter facilement des commentaires profonds.
C'était juste un clin d'oeil, je ne pointais pas le manque de pertinence intellectuelle de tes propos... (je plaisante, ne me frappe pas) et puis les Cahiers... il y a mieux pour rêver, non ? J'ai bien compris ta volonté de t'amuser, mais ce qui m'intéresse c'est qu'en dehors de l'amusement il y a cette phobie féminine pour "la fille qui est bien mieux que moi", je le dis d'autant plus que je partage ma vie avec un être qui a des "retombées génétiques positives" mais qui ne peut s'empêcher d'être frustrée... je sais bien que nous ne sommes jamais satisfaits de nos corps mais n'est-ce pas une insatisfaction bien féminine ? Enfin je te prie de m'excuser si mon commentaire t'a blessée... j'aime bien Cindy Lauper aussi et je ne passe pas tout mon temps à me masturber intellectuellement.
"j'aime bien Cindy Lauper aussi et je ne passe pas tout mon temps à me masturber intellectuellement."
Tout un programme! :-)
Je ne l'ai pas mal pris, et ma référence aux Cahiers n'était là que pour dire que je ne me prends pas au sérieux au point de me sentir obligée de faire à tout coup de la critique ciné pesant son poids de neurones.
Et, oui, cette insatisfaction est terriblement féminine, et non, moi non plus (si on en croit Alligator, qui me pratique assidûment) je n'ai pas de raison de déployer une telle acrimonie envers les jolies femmes (celles qui ne sont pas moi, donc), mais que veux-tu, on ne se refait pas...
(et puis entre nous mon billet était surtout là pour faire remarquer la présence de Marika Green à l'écran... c'est le genre de petites trouvailles que j'adore)
Marika qui joue dans "Pickpocket" et dans "Emmanuelle".
Entre le léger et la gravité...
Ah oui, tiens! (j'en ai vu un des deux, et ce n'est pas celui où il se passe des choses intéressantes sur un fauteuil en rotin)
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