(Le portrait chinois de mon année de ciné.)
Si c’était…
… une profonde perplexité (et un bon mal de tête) : L’esquive. Dire qu’on m’a tellement dit, en quatre ans, que je « devais » le voir !
… un film noir qui déchire à chaque plan : Les tueurs de Siodmak, maintenant je comprends pourquoi c’est une référence.
… un fou-rire (en avion) : la kitscherie lycra du patinage artistique dans Les patins de la gloire, avec du Will Ferrell dedans.
… un baîllement : le plan final interminable de De l’autre côté de Fatih Akin. Ou Toute une nuit de Chantal Akerman.
… le souffle qui manque: Madame et ses flirts (The Palm Beach Story), qui laisse l’impression d’avoir passé des heures à courir après Claudette Colbert et Joel McCrea.
… des conditions de visionnage héroïques : Une journée particulière de Scola, dans un amphithéâtre surchauffé et alors que je ne suis armée que d’une bouteille d’eau minuscule.
… un soupir d’exaspération : les multiples « coïncidences » ultra-écrites, dans De l’autre côté (si quelqu’un peut m’expliquer le prix du scénario à Cannes ou la dithyrambe des critiques, m’écrire d’urgence, merci). Ou les dialogues des Témoins : je ne peux pas imaginer qui que ce soit parler ainsi dans la vraie vie des vrais gens (décidément, Téchiné et moi, hein…).
… les larmes qui tombent toutes seules : la maternité niée et repoussée dans Nénette et Boni de Claire Denis. L’histoire qui n’aura jamais lieu de Brève histoire d’amour de Kieslowski.
… les neurones qui font « burp » en chœur : la découverte (enfin !) de Berlin Alexanderplatz de Fassbinder, l’équivalent d’un banquet d’intelligence de la narration cinématographique.
… quelque chose qui m’a sûrement échappé : La voie lactée, de Buñuel.
… un montage pénible : Au service secret de Sa Majesté. Ah bah oui mais le réalisateur est monteur de formation, que voulez-vous.
… le ventre qui fait « ssgrouiîîk » pendant le film et une fringale pressante en sortant de la salle: Ratatouille !!!
… une performance d’acteur/trice : le plaidoyer enfantin et passionné de Shirley MacLaine devant Martha Hyer dans Comme un torrent de Minnelli. Ou le jeu de Carice van Houten dans Black book.
… l’escroquerie qui saute aux yeux : l’ « emprunt » grossier d’une séquence entière de braquage de banque dans le Dillinger de Max Nosseck (la scène provient de J’ai le droit de vivre de Fritz Lang, antérieur de 8 ans et vu juste une semaine après). Pas étonnant que j’ai trouvé cette scène mieux mise en scène que le reste du film !
… la peur du vide : le vertige glacé qui saisit à la vision du Septième continent de Haneke.
… un pur plaisir : Scaramouche (et je ne parle pas du plaisir des yeux à voir le beau Stewart Granger virevolter).
… une tête à claques devenue sympathique : l’insupportablement décidée Joan Webster de Je sais où je vais, de Powell & Pressburger, vaincue par le romantisme de l'Écosse.
… un salut à de grands messieurs disparus : Pile ou face de Robert Enrico (avec Philippe Noiret et Michel Serrault).
Si c’était…
… une profonde perplexité (et un bon mal de tête) : L’esquive. Dire qu’on m’a tellement dit, en quatre ans, que je « devais » le voir !
… un film noir qui déchire à chaque plan : Les tueurs de Siodmak, maintenant je comprends pourquoi c’est une référence.
… un fou-rire (en avion) : la kitscherie lycra du patinage artistique dans Les patins de la gloire, avec du Will Ferrell dedans.
… un baîllement : le plan final interminable de De l’autre côté de Fatih Akin. Ou Toute une nuit de Chantal Akerman.
… le souffle qui manque: Madame et ses flirts (The Palm Beach Story), qui laisse l’impression d’avoir passé des heures à courir après Claudette Colbert et Joel McCrea.
… des conditions de visionnage héroïques : Une journée particulière de Scola, dans un amphithéâtre surchauffé et alors que je ne suis armée que d’une bouteille d’eau minuscule.
… un soupir d’exaspération : les multiples « coïncidences » ultra-écrites, dans De l’autre côté (si quelqu’un peut m’expliquer le prix du scénario à Cannes ou la dithyrambe des critiques, m’écrire d’urgence, merci). Ou les dialogues des Témoins : je ne peux pas imaginer qui que ce soit parler ainsi dans la vraie vie des vrais gens (décidément, Téchiné et moi, hein…).
… les larmes qui tombent toutes seules : la maternité niée et repoussée dans Nénette et Boni de Claire Denis. L’histoire qui n’aura jamais lieu de Brève histoire d’amour de Kieslowski.
… les neurones qui font « burp » en chœur : la découverte (enfin !) de Berlin Alexanderplatz de Fassbinder, l’équivalent d’un banquet d’intelligence de la narration cinématographique.
… quelque chose qui m’a sûrement échappé : La voie lactée, de Buñuel.
… un montage pénible : Au service secret de Sa Majesté. Ah bah oui mais le réalisateur est monteur de formation, que voulez-vous.
… le ventre qui fait « ssgrouiîîk » pendant le film et une fringale pressante en sortant de la salle: Ratatouille !!!
… une performance d’acteur/trice : le plaidoyer enfantin et passionné de Shirley MacLaine devant Martha Hyer dans Comme un torrent de Minnelli. Ou le jeu de Carice van Houten dans Black book.
… l’escroquerie qui saute aux yeux : l’ « emprunt » grossier d’une séquence entière de braquage de banque dans le Dillinger de Max Nosseck (la scène provient de J’ai le droit de vivre de Fritz Lang, antérieur de 8 ans et vu juste une semaine après). Pas étonnant que j’ai trouvé cette scène mieux mise en scène que le reste du film !
… la peur du vide : le vertige glacé qui saisit à la vision du Septième continent de Haneke.
… un pur plaisir : Scaramouche (et je ne parle pas du plaisir des yeux à voir le beau Stewart Granger virevolter).
… une tête à claques devenue sympathique : l’insupportablement décidée Joan Webster de Je sais où je vais, de Powell & Pressburger, vaincue par le romantisme de l'Écosse.
… un salut à de grands messieurs disparus : Pile ou face de Robert Enrico (avec Philippe Noiret et Michel Serrault).
5 commentaires:
Bonjour madame, moi je voudrais de vous une critique de The life and death of Colonel Blimp... c'est possible?
C'est en projet, justement! Il me faut juste le temps de m'y replonger...
merci madame pour la critique du Colonel Blimp.
Maintenant je voudrais une critique de La grande vadrouille.
Heuuuuuuu... non, en fait non, j'ai piscine là.
petite nature...
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