J'ai bien ri hier en lisant cet article de Jacques Morice sur le site de Télérama... c'est tellement vrai! Je connais des pelletées de gens qui, se piquant de cinéphilie ou en tout cas de culture, n'ont de cesse que d'ordonner, catégoriser et quantifier ce que leur inspirent films et auteurs, de préférence en affichant bien haut leur dévotion à Machin ou Truc, sans qui "il n'est pas de cinéma" (sur l'air du "on ne peut pas ne pas avoir vu/aimé Tel Film!" - je raffole de ce genre de sentences définitives).
Ceci dit, je distingue deux choses différentes: la liste, et le top. Je peux à la rigueur établir la première, sécrétée par l'air du temps et donc changeante, en fonction du point de vue du moment et donc par essence partielle et partiale. Mais hiérarchiser, établir un classement, là non. Je veux bien admettre que des cinéastes ou des films ont exercé sur moi des influences différentes, je peux essayer tout au plus de mettre ces impressions en mots - c'est ce que je tente de faire ici, sans nulle prétention à l'analyse artistique ou technique. Ce que je ne peux pas faire, c'est attribuer un rang: ce serait comme de me demander d'établir un hit-parade définitif des couleurs que j'aime porter!
Je me réserve donc le droit de changer d'avis, de voir d'autres choses que ce que tout le monde se sent obligé de voir (parce qu'il "faut" l'avoir vu si on s'intéresse au cinéma, il paraît), de ne pas aimer certains "monuments", même.
Pour conclure à la manière de l'article qui a inspiré ce billet:
Cinq monstres sacrés qui m’intéressent peu :
– Yasujiro Ozu
– Jean-Luc Godard
– Roman Polanski
– Quentin Tarantino
– Martin Scorsese
Cinq autres monstres sacrés que j’apprécie avec l’âge :
En fait, à peu près tous les autres: l'œil devient plus agile à force de voir des films, il saisit plus facilement ce que l'auteur a mis dedans. Enfin, en général.
Cinq lacunes inavouables, toujours pas comblées :
– La plupart des comédies musicales de l'âge d'or hollywoodien, comme Chantons sous la pluie, Un américain à Paris....
– Rocco et ses frères, Le guépard de Visconti
– Les diaboliques de Clouzot
– Les films de Claude Lelouch
– Family life de Ken Loach
Cinq films qui m’ont marquée enfant :
– Ladyhawke de Richard Donner
– Grease de Randal Kleiser
– Angélique, marquise des anges de Bernard Borderie
– L'été meurtrier de Jean Becker
– Phantom of the Paradise de Brian De Palma (bon, je n'étais plus tout à fait une gamine...)
Cinq cinémanies :
– les James Bond
– les films avec une BO signée Michael Nyman
– les films de Claire Denis
– les films avec des folles tordues, des trans, des travelos...
– le film noir
Ceci dit, je distingue deux choses différentes: la liste, et le top. Je peux à la rigueur établir la première, sécrétée par l'air du temps et donc changeante, en fonction du point de vue du moment et donc par essence partielle et partiale. Mais hiérarchiser, établir un classement, là non. Je veux bien admettre que des cinéastes ou des films ont exercé sur moi des influences différentes, je peux essayer tout au plus de mettre ces impressions en mots - c'est ce que je tente de faire ici, sans nulle prétention à l'analyse artistique ou technique. Ce que je ne peux pas faire, c'est attribuer un rang: ce serait comme de me demander d'établir un hit-parade définitif des couleurs que j'aime porter!
Je me réserve donc le droit de changer d'avis, de voir d'autres choses que ce que tout le monde se sent obligé de voir (parce qu'il "faut" l'avoir vu si on s'intéresse au cinéma, il paraît), de ne pas aimer certains "monuments", même.
Pour conclure à la manière de l'article qui a inspiré ce billet:
Cinq monstres sacrés qui m’intéressent peu :
– Yasujiro Ozu
– Jean-Luc Godard
– Roman Polanski
– Quentin Tarantino
– Martin Scorsese
Cinq autres monstres sacrés que j’apprécie avec l’âge :
En fait, à peu près tous les autres: l'œil devient plus agile à force de voir des films, il saisit plus facilement ce que l'auteur a mis dedans. Enfin, en général.
Cinq lacunes inavouables, toujours pas comblées :
– La plupart des comédies musicales de l'âge d'or hollywoodien, comme Chantons sous la pluie, Un américain à Paris....
– Rocco et ses frères, Le guépard de Visconti
– Les diaboliques de Clouzot
– Les films de Claude Lelouch
– Family life de Ken Loach
Cinq films qui m’ont marquée enfant :
– Ladyhawke de Richard Donner
– Grease de Randal Kleiser
– Angélique, marquise des anges de Bernard Borderie
– L'été meurtrier de Jean Becker
– Phantom of the Paradise de Brian De Palma (bon, je n'étais plus tout à fait une gamine...)
Cinq cinémanies :
– les James Bond
– les films avec une BO signée Michael Nyman
– les films de Claire Denis
– les films avec des folles tordues, des trans, des travelos...
– le film noir
6 commentaires:
"Ce que je ne peux pas faire, c'est attribuer un rang: ce serait comme de me demander d'établir un hit-parade définitif des couleurs que j'aime porter!"
En voilà une de "sentence".
Et puis, qui a décrété qu'un hit-parade était définitif? A la limite par définition, un hit-parade c'est essentiellement un aperçu subjectif d'un instant T. Voué donc à être changé.
bisou quand même.
je te kiffe ma belle.
Hum bon les deux derniers messages rattrapent le premier, on va dire :-) Mais quel scrogneugneu tout de même!
Evidemment, quand je fais référence au "top des couleurs que j'aime porter", je me réfère à ce phénomène bien connu des hommes qui veut qu'une femme ne porte jamais deux jours de suite la même chose ... donc bien sûr tenter de figer ce mouvement perpétuel dans une liste gravée dans le marbre, c'est comme tenter de remplir le tonneau des Danaïdes!
Sérieusement, j'ai beau lire et relire ton exposé, je ne le comprends pas.
Pour être plus précis, je ne comprends pas pourquoi tu fais cette fixation sur le classement, le top, le rang d'un film et cette idée de vérité gravée dans le marbre ou de monuments, bref, cette idée d'inaltérabilité. Pourquoi ce lien qui n'existe pas en effet. On devrait être d'accord là dessus.
Pourquoi ne pas s'autoriser à avoir une opinion concrètement iconoclaste vis à vis d'un film adulé par d'autres, voire par beaucoup? En effet, c'est absurde. Mais ça l'est également, non? de vouloir à tout prix y voir quelque impénétrable muraille, une impossible liberté de jugement dès lors que l'on appose à un film un rang dans une liste? Comme si l'on ne pouvait le changer de place de temps en temps, et cela de manière tout à fait indépendante du jugement d'autrui.
J'ai l'impression que le jugement d'autrui a plus d'importance pour toi que tu ne veux bien le dire non? Si ce n'est plus d'importance, au moins une part d'importance?
Je pense qu'on n'est pas sur la même longueur d'onde... probablement parce que tu n'as pas lu l'article auquel je me réfère! Et cet article, précisément, parle de la propension de ceux qui se disent cinéphiles à se comparer longuement la liste, comme naguère dans la cour de récré ils soupesaient mutuellement leurs sacs de billes.
Moi, en fait, je me moque un peu de l'avis des autres sur mes goûts, ce que je ne supporte pas c'est le collage d'étiquettes en séries, et certains me semblent bien prompts à le faire.
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